Suivez-nous dans les coulisses de la station de traitement des eaux usées de Douai Fort de Scarpe !

On vous embarque avec nous pour une visite un peu particulière… direction la station d’épuration de Douai ! Oui, on parle bien de ce lieu discret mais essentiel qui permet à notre eau du quotidien — celle que l’on a utilisé pour la vaisselle, la douche, les toilettes… — de redevenir propre, avant de retourner dans la nature. Curieux de savoir comment tout ça fonctionne ?

Étape 1 : Le prétraitement — Là où tout commence

Dès l’arrivée des eaux usées à la station, on entre dans le vif du sujet : il faut commencer par faire le tri.

Première étape : le dégrillage. De grosses grilles interceptent tous les déchets visibles : lingettes, plastiques, papiers, parfois même… des objets insolites !

Ensuite vient le dessablage. Ici, les sables et graviers tombent au fond du bassin par simple décantation.

Enfin, place au déshuilage : les graisses et huiles, qui flottent à la surface, sont délicatement récupérées.

Pourquoi c’est important ? Pour éviter que tout ça n’abîme les équipements plus sensibles, et pour faciliter la suite du traitement.
Attention, si le dégrillage permet de retenir les déchets solides, il est souvent mis à mal par l’amas de lingettes qui viennent obstruer les grilles, voir provoquer des casses. On ne le répétera jamais assez : dans les toilettes, on ne jette que le papier toilette !

Étape 2 : Le traitement biologique — La magie des micro-organismes

Une fois le prétraitement réalisé, l’eau entre dans une nouvelle phase bien plus technique… mais aussi plus naturelle qu’on ne le pense !

Direction les bassins d’aération, où l’on injecte de l’oxygène pour activer de petits héros invisibles : les micro-organismes. Ces bactéries se nourrissent des polluants présents dans l’eau. Résultat ? L’eau est nettoyée en douceur, sans ajout de produits chimiques.

Étape 3 : La clarification — L’eau retrouve sa clarté

Même si elle est déjà bien nettoyée, l’eau contient encore des boues biologiques (résidus, micro-organismes morts…).
Dans le clarificateur, un grand bassin calme, on laisse le temps faire son travail :

Par décantation, les boues tombent doucement au fond du bassin.

L’eau claire, elle, reste à la surface et est récupérée.

À ce stade, l’eau est propre et limpide, prête à retrouver le milieu naturel !

Étape 4 : Le retour à la nature — L’eau reprend sa route

Retrouver le milieu naturel, oui, mais pas n’importe comment ! Avant d’être rejetée, elle est rigoureusement analysée. Tout est contrôlé pour respecter les normes de qualité, protéger les écosystèmes et ne pas polluer nos rivières.

Si les voyants sont au vert, direction l’un des cours d’eau proches de la station : la Scarpe, la Sensée, la Petite Sensée ou encore le Godion, selon le point de rejet.

Étape 5 : Et les boues dans tout ça ? Rien ne se perd !

Vous vous souvenez des boues récupérées plus tôt ? Elles aussi ont droit à un traitement bien à elles :

On commence par les déshydrater (on retire un max d’eau).

Ensuite, deux options :
- Si elles sont propres, elles sont valorisées : épandues dans les champs comme engrais ou transformées en compost.
- Si elles sont trop polluées, elles sont éliminées dans des centres spécialisés (incinération ou enfouissement).

L’objectif ? Ne rien gaspiller et donner une seconde vie à ce qui peut l’être.

En résumé : une mission invisible mais essentielle

La station d’épuration de Douai, c’est un peu la gardienne silencieuse de notre environnement. Grâce à elle :

Nos eaux usées sont traitées et purifiées,

Les rivières sont protégées,

Les boues sont réutilisées intelligemment,

Et notre impact sur la nature est réduit.

Bref, la prochaine fois que vous tirez la chasse ou faites couler l’eau, pensez à tout ce travail invisible qui commence… et à cette incroyable chaîne biologique et technologique qui se met en marche !